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oapen-20.500.12657-245142024-03-22T19:23:24Z Les Pays-Bas espagnols et les États du Saint Empire (1559-1579) Weis, Monique History thema EDItEUR::N History and Archaeology::NH History La diplomatie remplit une mission déterminante de légitimation au service du pouvoir : voilà une déclaration qui ferait sourire plus d’un de nos contemporains... L’histoire de la diplomatie entre les Pays-Bas et les États du Saint Empire témoigne de l’existence d’un discours idéologique adapté aux circonstances, principalement en temps de troubles. De volumineuses correspondances diplomatiques s’échangent au 16e siècle entre Madrid, Bruxelles et les princes territoriaux des Allemagnes, ce « triangle diplomatique » dont les fondements sont définis et les acteurs passés en revue. Les « lettres de courtoisie » visent à préserver les rapports de bon voisinage, de même que les échanges de nouvelles, d’une importance primordiale à cette époque de grande insécurité. Quant aux intercessions princières pour des sujets mécontents, autre exemple de la diplomatie au jour le jour, elles renvoient à des litiges commerciaux ou financiers susceptibles de nuire à l’entente mutuelle et d’entamer la prospérité générale.Les questions d’ordre militaire que soulève le recrutement de troupes de mercenaires sous les ordres de pensionnaires royaux figurent aussi parmi les grands leitmotiv des correspondances entre les Pays-Bas espagnols et le Saint Empire. Les interactions du Roi catholique Philippe II et de ses représentants à Bruxelles avec les princes allemands les plus influents, catholiques et protestants, sont étudiées devant la toile de fond de la confessionnalisation à l’échelle européenne. La Révolte des Pays-Bas a évidemment laissé de nombreuses traces dans les courriers diplomatiques, de la crise iconoclaste de l’été 1566 à l’échec des pourparlers de Cologne de 1579, en passant par l’exécution d’Egmont et de Hornes, les affrontements armés entre le duc d’Albe et Guillaume d’Orange ou la lutte contre les Gueux de mer. Dans ce contexte d’exception, la diplomatie sert encore davantage que dans ses formes quotidiennes les intérêts du pouvoir monarchique. 2019-10-31 15:01:24 2020-04-01T09:59:13Z 2020-04-01T09:59:13Z 2003 book 1005599 OCN: 1147263165 http://library.oapen.org/handle/20.500.12657/24514 fre application/pdf Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International 9782800413037.pdf Editions de l'Université de Bruxelles ad75175c-dd6f-4705-bafd-62a0395e57dd 288 Bruxelles open access
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OAPEN
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French
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La diplomatie remplit une mission déterminante de légitimation au service du pouvoir : voilà une déclaration qui ferait sourire plus d’un de nos contemporains... L’histoire de la diplomatie entre les Pays-Bas et les États du Saint Empire témoigne de l’existence d’un discours idéologique adapté aux circonstances, principalement en temps de troubles. De volumineuses correspondances diplomatiques s’échangent au 16e siècle entre Madrid, Bruxelles et les princes territoriaux des Allemagnes, ce « triangle diplomatique » dont les fondements sont définis et les acteurs passés en revue. Les « lettres de courtoisie » visent à préserver les rapports de bon voisinage, de même que les échanges de nouvelles, d’une importance primordiale à cette époque de grande insécurité. Quant aux intercessions princières pour des sujets mécontents, autre exemple de la diplomatie au jour le jour, elles renvoient à des litiges commerciaux ou financiers susceptibles de nuire à l’entente mutuelle et d’entamer la prospérité générale.Les questions d’ordre militaire que soulève le recrutement de troupes de mercenaires sous les ordres de pensionnaires royaux figurent aussi parmi les grands leitmotiv des correspondances entre les Pays-Bas espagnols et le Saint Empire. Les interactions du Roi catholique Philippe II et de ses représentants à Bruxelles avec les princes allemands les plus influents, catholiques et protestants, sont étudiées devant la toile de fond de la confessionnalisation à l’échelle européenne. La Révolte des Pays-Bas a évidemment laissé de nombreuses traces dans les courriers diplomatiques, de la crise iconoclaste de l’été 1566 à l’échec des pourparlers de Cologne de 1579, en passant par l’exécution d’Egmont et de Hornes, les affrontements armés entre le duc d’Albe et Guillaume d’Orange ou la lutte contre les Gueux de mer. Dans ce contexte d’exception, la diplomatie sert encore davantage que dans ses formes quotidiennes les intérêts du pouvoir monarchique.
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2019
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